Morir por las ideas
El disco de larga duración Les Copaíns d'abord, de Georges Brassens (1921 - 1981), que salió a la venta en 1964 incluía un par de canciones que se alejaba de la temática habitual del cantautor francés, quien en dichas piezas ponía la mano sobre la llaga producida por la aún no muy lejana II Guerra Mundial en Francia, que enfrentó a los habitantes de dicho país también, por un lado los colaboracionistas y por otro los de la resistencia contra los nazis y el gobierno de Vichy. En la canción titulada La Tondue (La rapada) abordó el escarnio ejercido sobre las jóvenes que habían mantenido relaciones con los soldados alemanes. Pero fue la letra de Les deux oncles la que produjo una fuerte polémica a través de los medios de comunicación. Desde los partidos de izquierda, sus representantes no comprendían la actitud y falta de respeto hacia quienes había luchado contra el invasor.
Por su parte, Brassens dejó claro a los antiguos combatientes que el no era capaz de morir por una idea, aunque había visto a muchos hacerlo convencidos por ideas que cambiaron después. El cantautor manifestó que sólo quería tomar partido contra la muerte: "mucha gente está dispuesta a morir por sus ideas, pero antes de morir por sus ideas se dedican a aniquilar a muchos otros...".
Alegó asimismo que no se escondía detrás de nada, ni detrás de nadie, pero pensaba que la vida de un hombre tiene tanta importancia que es triste ver que se pierden tantas vidas por ideas que, al final, se tiran a la basura".
Por su parte, Brassens dejó claro a los antiguos combatientes que el no era capaz de morir por una idea, aunque había visto a muchos hacerlo convencidos por ideas que cambiaron después. El cantautor manifestó que sólo quería tomar partido contra la muerte: "mucha gente está dispuesta a morir por sus ideas, pero antes de morir por sus ideas se dedican a aniquilar a muchos otros...".
Alegó asimismo que no se escondía detrás de nada, ni detrás de nadie, pero pensaba que la vida de un hombre tiene tanta importancia que es triste ver que se pierden tantas vidas por ideas que, al final, se tiran a la basura".
Les deux oncles
C'était l'oncle Martin, c'était l'oncle Gaston
L'un aimait les Tommies, l'autre aimait les Teutons
Chacun, pour ses amis, tous les deux ils sont morts
Moi, qui n'aimais personne, eh bien ! je vis encor.
Maintenant, chers tontons, que les temps ont coulé
Que vos veuves de guerre ont enfin convolé
Que l'on a requinqué, dans le ciel de Verdun
Les étoiles ternies du maréchal Pétain
Maintenant que vos controverses se sont tues
Qu'on s'est bien partagé les cordes des pendus
Maintenant que John Bull nous boude, maintenant
Que c'en est fini des querelles d'Allemand
Que vos fill's et vos fils vont, la main dans la main
Faire l'amour ensemble et l'Europ' de demain
Qu'ils se soucient de vos batailles presque autant
Que l'on se souciait des guerres de Cent Ans
On peut vous l'avouer, maintenant, chers tontons
Vous l'ami les Tommies, vous l'ami des Teutons
Que, de vos vérités, vos contrevérités
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité
De vos épurations, vos collaborations
Vos abominations et vos désolations
De vos plats de choucroute et vos tasses de thé
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité
En dépit de ces souvenirs qu'on commémor'
Des flammes qu'on ranime aux monuments aux Morts
Des vainqueurs, des vaincus, des autres et de vous
Révérence parler, tout le monde s'en fout
La vie, comme dit l'autre, a repris tous ses droits
Elles ne font plus beaucoup d'ombre, vos deux croix
Et, petit à petit, vous voilà devenus
L'Arc de Triomphe en moins, des soldats inconnus
Maintenant, j'en suis sûr, chers malheureux tontons
Vous, l'ami des Tommies, vous, l'ami des Teutons
Si vous aviez vécu, si vous étiez ici
C'est vous qui chanteriez la chanson que voici
Chanteriez, en trinquant ensemble à vos santés
Qu'il est fou de perdre la vie pour des idées
Des idées comme ça, qui viennent et qui font
Trois petits tours, trois petits morts, et puis s'en vont
Qu'aucune idée sur terre est digne d'un trépas
Qu'il faut laisser ce rôle à ceux qui n'en ont pas
Que prendre, sur-le-champ, l'ennemi comme il vient
C'est de la bouillie pour les chats et pour les chiens
Qu'au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi
Mieux vaut attendre un peu qu'on le change en ami
Mieux vaut tourner sept fois sa crosse dans la main
Mieux vaut toujours remettre une salve à demain
Que les seuls généraux qu'on doit suivre aux talons
Ce sont les généraux des p'tits soldats de plomb
Ainsi, chanteriez-vous tous les deux en suivant
Malbrough qui va-t-en guerre au pays des enfants
O vous, qui prenez aujourd'hui la clé des cieux
Vous, les heureux coquins qui, ce soir, verrez Dieu
Quand vous rencontrerez mes deux oncles, là-bas
Offrez-leur de ma part ces "Ne m'oubliez pas"
Ces deux myosotis fleuris dans mon jardin
Un p'tit forget me not pour mon oncle Martin
Un p'tit vergiss mein nicht pour mon oncle Gaston
Pauvre ami des Tommies, pauvre ami des Teutons...
C'était l'oncle Martin, c'était l'oncle Gaston
L'un aimait les Tommies, l'autre aimait les Teutons
Chacun, pour ses amis, tous les deux ils sont morts
Moi, qui n'aimais personne, eh bien ! je vis encor.
Maintenant, chers tontons, que les temps ont coulé
Que vos veuves de guerre ont enfin convolé
Que l'on a requinqué, dans le ciel de Verdun
Les étoiles ternies du maréchal Pétain
Maintenant que vos controverses se sont tues
Qu'on s'est bien partagé les cordes des pendus
Maintenant que John Bull nous boude, maintenant
Que c'en est fini des querelles d'Allemand
Que vos fill's et vos fils vont, la main dans la main
Faire l'amour ensemble et l'Europ' de demain
Qu'ils se soucient de vos batailles presque autant
Que l'on se souciait des guerres de Cent Ans
On peut vous l'avouer, maintenant, chers tontons
Vous l'ami les Tommies, vous l'ami des Teutons
Que, de vos vérités, vos contrevérités
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité
De vos épurations, vos collaborations
Vos abominations et vos désolations
De vos plats de choucroute et vos tasses de thé
Tout le monde s'en fiche à l'unanimité
En dépit de ces souvenirs qu'on commémor'
Des flammes qu'on ranime aux monuments aux Morts
Des vainqueurs, des vaincus, des autres et de vous
Révérence parler, tout le monde s'en fout
La vie, comme dit l'autre, a repris tous ses droits
Elles ne font plus beaucoup d'ombre, vos deux croix
Et, petit à petit, vous voilà devenus
L'Arc de Triomphe en moins, des soldats inconnus
Maintenant, j'en suis sûr, chers malheureux tontons
Vous, l'ami des Tommies, vous, l'ami des Teutons
Si vous aviez vécu, si vous étiez ici
C'est vous qui chanteriez la chanson que voici
Chanteriez, en trinquant ensemble à vos santés
Qu'il est fou de perdre la vie pour des idées
Des idées comme ça, qui viennent et qui font
Trois petits tours, trois petits morts, et puis s'en vont
Qu'aucune idée sur terre est digne d'un trépas
Qu'il faut laisser ce rôle à ceux qui n'en ont pas
Que prendre, sur-le-champ, l'ennemi comme il vient
C'est de la bouillie pour les chats et pour les chiens
Qu'au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi
Mieux vaut attendre un peu qu'on le change en ami
Mieux vaut tourner sept fois sa crosse dans la main
Mieux vaut toujours remettre une salve à demain
Que les seuls généraux qu'on doit suivre aux talons
Ce sont les généraux des p'tits soldats de plomb
Ainsi, chanteriez-vous tous les deux en suivant
Malbrough qui va-t-en guerre au pays des enfants
O vous, qui prenez aujourd'hui la clé des cieux
Vous, les heureux coquins qui, ce soir, verrez Dieu
Quand vous rencontrerez mes deux oncles, là-bas
Offrez-leur de ma part ces "Ne m'oubliez pas"
Ces deux myosotis fleuris dans mon jardin
Un p'tit forget me not pour mon oncle Martin
Un p'tit vergiss mein nicht pour mon oncle Gaston
Pauvre ami des Tommies, pauvre ami des Teutons...
Los dos tíos
Erase una vez el tío Martín y el tío Gastón
A uno le gustaban los Tommies y al otro los Teutones,
Los dos murieron, cada uno por sus amigos,
Y yo, que no quería a nadie, ¡bien! Yo vivo aún.
Ahora, queridos tíos, que el tiempo ha pasado
Que vuestra viudas de guerra se han vuelto a casar,
Que se le ha sacado brillo, en el cielo de Verdún
A las estrellas empañadas del mariscal Pétain.
Ahora que vuestras controversias se han callado,
Que hemos compartido las cuerdas de los ahorcados,
Ahora que John Bull nos pone mala cara, ahora
Que se acabaron las querellas absurdas.
Que vuestras hijas y vuestros hijos van, de la mano
A hacer el amor juntos y la Europa del mañana,
Que ellos se preocupan de vuestra batallas casi tanto
Como nos preocupábamos de la guerra de los Cien Años,
Podemos confesároslo, ahora, queridos tíos,
A usted amigo de los Tommies, a usted amigo de los Teutones,
Que de vuestras verdades, vuestras contraverdades,
Todo el mundo pasa unánimemente,
De vuestras depuraciones, vuestras colaboraciones,
Vuestras abominaciones y vuestras desolaciones,
De vuestros platos de chucrut y de vuestros tés,
Todo el mundo pasa unánimemente.
A pesar de estos recuerdos que se conmemoran,
De las llamas que se reavivan en los monumentos a los Muertos,
De los vencedores, de los vencidos, de los otros y de vosotros,
Con perdón, todo el mundo pasa unánimemente.
La vida, como dice el otro, ha retomado todos sus derechos.
Ya no dan mucha sombra, vuestras dos cruces,
Y, poco a poco, os convertís
Sin el Arco del Triunfo, en soldados desconocidos.
Ahora, estoy seguro, queridos tíos desgraciados,
Usted, el amigo de los Tommies, usted el amigo de los Teutones,
Si hubieseis vivido, si estuvieseis aquí
Seríais vosotros los que cantaseis esta canción.
Cantaríais, brindando juntos a vuestra salud,
Que es una locura perder la vida por las ideas,
Ideas como esas, que vienen y que tras dar
Tres vueltecitas, y hacer tres muertos, luego se van.
Que ninguna idea en la tierra es digna de una muerte,
Que hay que dejar ese cometido a los que no las tienen,
Que tomar, sobre la marcha, al enemigo tal como viene
Es un trabajo inútil, perder el tiempo.
Que en lugar de apuntar hacia un enemigo difuso,
Es mejor esperar que se torne en amigo,
Es mejor contar hasta diez con el palo en la mano,
Es mejor dejar una salva para mañana.
Que los únicos generales que se deben seguir a ciegas
Son los generales de los soldaditos de plomo,
Así, cantaríais los dos siguiendo
A Mambrú que se fue a la guerra en la infancia.
¡Oh vosotros! Que entráis hoy en el cielo
vosotros, los felices bribones que, esta noche, veréis a Dios
cuando encontréis a mis dos tíos allí arriba
dadle de mi parte estos “No me olvidéis”.
No hay comentarios:
Publicar un comentario